vendredi 29 février 2008

LE DROIT A L'AVORTEMENT VIENT DE LOIN : RÉPONSES À QUELQUES QUESTIONS !

Le texte ci dessous est un abrégé des réponses aux questions traitées dans l'article (cliquer) de : Anne-Marie Libert et répondant aux questions ci dessous :
questions-sur-le-droit-lavortement

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1. Q. : Qu’est-ce que le malthusianisme ?
Historique : En 1798 Thomas Robert Malthus, (1766-1834) pasteur anglican fait paraître un essai sur le principe de Population. Ce petit ouvrage d'environ 150 pages va avoir un retentissement considérable.

Premier point à retenir: selon Malthus, Dieu a voulu qu'il y ait des pauvres et des riches. Dieu a également voulu qu'il n'y ait pas assez de nourriture pour tout le monde. On ne peut rien y faire. Comme la population augmente plus vite que les subsistances, il ne faut surtout pas courir le risque d'un accroissement de la population en aidant les pauvres.


2. Q. : Comment, et par qui, la pensée de Malthus a-t-elle propagée ?
Le pessimisme de Malthus est partagé par son contemporain Jeremy Bentham (1748-1832). Bentham est d'accord avec le principe de population formulé par Malthus, mais Bentham, qui est athée, remplace Dieu par la Nature. C'est la Nature qui a voulu un accroissement différent de l'homme et de la nourriture. Fondateur d'une philosophie qui s'appelle l'utilitarisme, ce philosophe anglais soutient que pour l'être humain, la seule chose qui importe est la recherche de son propre plaisir.

Logique avec sa conception de la recherche des plaisirs, Bentham recommande en termes voilés l'emploi de moyens contraceptifs: pourquoi se passer de relations sexuelles alors qu'on dispose de moyens pour empêcher la procréation?. Bentham prend aussi la défense de l'homosexualité, comme de l'infanticide dans le cas par exemple des enfants illégitimes

3. Q : Comment le ‘principe de population’ s’est il transformé en ‘mentalité contraceptive’ ?
Deuxième point à retenir: puisqu'il y a périodiquement trop d'êtres humains par rapport à la nourriture, et qu'on ne peut rien faire pour accroître la nourriture, il faut limiter la prolifération des êtres humains. Cependant, pourquoi les hommes comme les femmes devraient-ils se priver du plaisir sexuel puisqu'on a les moyens d'en empêcher les conséquences?

4. Q : Comment cette idée a-t-elle évolué ?
La lecture de l'Essai de Malthus inspire à Charles Darwin l'idée de sélection naturelle des espèces. Seules les espèces, et dans les espèces, les êtres sains, vigoureux survivent et se multiplient. Les faibles disparaissent. Darwin parle de "struggle for life", expression que nous avons déjà trouvée sous la plume de Malthus. C'est la Nature elle-même qui a décidé que tous ne pourraient pas survivre.

5. Q :Comment en arrivons nous a l’EUGÉNISME ?
Galton, cousin de Charles Darwin, applique cette théorie aux hommes. Il crée en 1883 le mot eugénique (art de bien engendrer). Sa préoccupation principale est d'améliorer la race humaine


6. Q : Comment l’eugénisme conduit-il au racisme envers les plus pauvres ?
Les eugénistes s'inquiètent du fait que les prudents et ceux qui réfléchissent aux conséquences de leurs actes (c'est-à-dire ceux dont la race blanche, anglo-saxonne a besoin, ainsi que de leurs enfants) pratiquent la contraception, tandis que les classes pauvres procréent sans discernement. Il faut intervenir pour favoriser la procréation des plus doués, c'est-à-dire de ceux qui réussissent - et, parallèlement, freiner la procréation des pauvres, c'est-à-dire de ceux qui échouent, qui ne devraient pas survivre.

Dès la fin du XIXème siècle, des voix s'élèvent en Angleterre pour demander la stérilisation des sujets porteurs de défauts. Au début du XXème siècle, des états américains votent des lois en faveur de la stérilisation des fous et des criminels; des savants anglo-saxons se réunissent à Londres pour définir les moyens de lutte contre la prolifération des autres races, qui pourraient mettre en danger la race blanche. Sur l'eugénisme se greffent des théories raciales, liées aux recherches effectuées au XIXème siècle sur l'inégalité des races.

7. Q : Quel regard, ces gens là portent-ils sur la Charité (chrétienne). ?
Troisième point à retenir: une charité peu réfléchie encourage les faibles, les pauvres, les inadaptés à avoir des enfants. Elle aide ces enfants mal formés, non instruits, à vivre, survivre et se reproduire. La fécondité des pauvres étant plus élevée que celle des classes sociales plus instruites, à terme, les pauvres risquent d'être par leur nombre une menace pour les classes instruites. Le même phénomène risque de se produire au niveau des nations.

Le discours en faveur de la contraception se mélange avec le discours eugéniste et le discours racial - et parfois même raciste -.


8. Q : Comment en arrivons nous au concept du ‘Contrôle des naissances, et quel est son discours ?
Citons comme exemple l'américaine Margaret Sanger (1879-1966). Présentée comme l'une des figures les plus éminentes du mouvement contraceptif au niveau mondial, Margaret Sanger a forgé l'expression Birth Control (contrôle des naissances). Notons que cette transformation des termes fait oublier toute référence à Malthus, tout en gardant en arrière-fond des discours l'idée venant de Malthus selon laquelle seul le contrôle des naissances améliorera le sort des pauvres. Margaret Sanger ne remet nullement en question les inégalités sociales.

Se présentant comme un esprit éclairé qui désire aider les pauvres. Margaret Sanger plaide pour l'accès des femmes à la contraception afin qu'elles puissent vivre librement leur sexualité et jouir du plaisir sexuel comme les hommes. Son discours aux classes sociales pauvres décrit avec forces détails leur condition misérable et déclare que seul le contrôle des naissances les fera sortir de la misère. Aux "élites", elle déclare que l'amélioration de la race passe par l'accès des individus les moins sains à la contraception.

9. Q : Comment ces personnes veulent-elles ‘AMÉLIORER LA RACE ?
Les classes éduquées ont moins d'enfants que les classes inférieures, les pauvres, les déficients mentaux. Il est urgent de décourager tous ces êtres d'avoir des enfants. De plus, dans son livre Le pivot de la civilisation (1922), Margaret Sanger parle explicitement de cruauté de la charité, car la charité permet aux enfants pauvres, ignorants de vivre et de procréer. En effet, même si la mortalité infantile est très grande dans les rangs des pauvres, beaucoup de leurs enfants peuvent vivre grâce à des interventions charitables. Selon elle, la vraie charité, c'est de leur apprendre la contraception.

10. Q : Comment en arrivons nous a l’ìdée de SRÉRILISATION ?
Margaret Sanger recommande la stérilisation des faibles d'esprit, des gens atteints de maladies héréditaires. Tous ces gens pourraient jouir du plaisir sexuel sans procréer, que ce soit dans le mariage comme hors mariage. L'Église catholique est violemment attaquée car elle lie sexualité et procréation. Et de plus, l'Église catholique recommande le mariage. Raison de plus pour la condamner.

11. Q : Pourquoi, ces discours font-il toujours appel à l’URGENCE ?
Selon Margaret Sanger, il est urgent d'agir, sinon tous ces pauvres, tous ces dégénérés vont constituer la majorité de la population américaine de demain. Au niveau international, les races autres que la race blanche, occidentale, anglo-saxonne risquent d'envahir le monde. Dans un discours prononcé en 1920, Margaret Sanger dit clairement qu'on ne peut demander aux autres races de diminuer leur taux de natalité si le taux de natalité des pays anglo-saxons est élevé. Il faut donner l'exemple, tout en organisant dans tous ces pays une propagande en faveur du contrôle des naissances afin que les taux de natalité de ces pays /pauvres/ diminuent pour atteindre le niveau des nations civilisées. Margaret Sanger va faire campagne au niveau international.

12. Q : Comment cette ‘urgence’ révèle la peur des pays riches ? Quelle est la menace pour eux ?
En effet, les pauvres, on les retrouve partout dans le monde! Des voix s'élèvent de plus en plus pour dénoncer une nouvelle menace: la croissance démographique des pays en voie de développement. Les Blancs risquent de devenir une minorité. Contrôler la population des pauvres occidentaux comme de ceux du Tiers-Monde semble essentiel pour éviter la famine et la malnutrition. Des conférences internationales ont lieu sur ce sujet dès avant la seconde guerre mondiale.

13. Q : D’où nous vient la ‘PILLULE’ ?
Il faut absolument mettre au point une contraception efficace. En 1950, Margaret Sanger rencontre le Docteur Pincus et lui demande de mettre au point un nouveau procédé contraceptif. Ce sera la pilule contraceptive, présentée dans les pays occidentaux comme le symbole de la libération de la femme: toute femme dans le monde doit comprendre que sa vie sera transformée si elle prend la pilule, porte un stérilet ou se fait avorter.

14. Q : Quel est le lien de cette ‘ÉVOLUTION’ avec l’ONU ?
Les Nations Unies sont fondées en 1945. En 1948, Margaret Sanger organise The International Congress on Population and World Resources in Relation to the Family, à Cheltenham, en Angleterre, auquel participent des représentants d'une vingtaine de pays, mais aussi des Nations Unies. Le directeur général de la FAO (l'organisme des Nations Unies qui s'occupe de nourriture et d'agriculture) y fait un exposé à propos de la situation de la nourriture au niveau mondial. Nous sommes en 1948. On sort de la guerre et la situation est difficile mais le futur s'annonce encore plus terrible, à cause de l'augmentation de population. D'autres orateurs évoquent la contribution que les agences des Nations Unies pourraient apporter dans la diminution de la natalité au niveau mondial.

Nouveau point à retenir: la toute jeune organisation des Nations Unies est déjà aperçue comme pouvant jouer un rôle central dans le contrôle de la population.


15. Comment va se faire la propagande pour le ‘contrôle des naissances’ ? Qui deviendra la ‘Planification Familiale , promue par l’ONU ?
Une famille nord-américaine va jouer un rôle très important dans cette implication des Nations Unies dans les campagnes de contrôle de la population. C'est la famille Rockefeller. Arrêtons-nous un moment sur un de ses membres: John D. Rockefeller Junior (1874-1960).

En décembre 1946, John D. Rockefeller Junior fait un don qui permet l'achat du terrain pour le siège permanent des Nations Unies à New York: ainsi cette organisation sera installée de manière permanente aux États-Unis. Il a également financé la plus grosse organisation privée qui va s'occuper entre autres de contrôle de la population: la Rockefeller Foundation.

Dès 1913, il finance des recherches sur le contrôle des naissances, l'éducation sexuelle, les différents facteurs qui influencent le comportement sexuel de l'être humain. Dès les années 30, cette fondation se penche sur le fonctionnement hormonal de l'être humain afin de mettre au point des contraceptifs plus efficaces. Il semble à la même époque que la Fondation Rockefeller ait financé des recherches en psychiatrie génétique dans l'Allemagne nazie: on sait ce que cela a signifié dans la pratique.



16. Q : Comment ces projets sont-ils ‘scientifiquement’ préparés ?
Quand on analyse la liste des projets financés jusqu'à présent par la fondation, on retrouve, pêle-mêle, l'envoi de missions dans différents pays en voie de développement pour recenser la population, en étudier la structure et surtout aider les gouvernements à contrôler leur population, la formation de ressortissants des pays du Tiers Monde pour intervenir en matière de population, les problèmes de race aux États-Unis, les recherches en matière de nouveaux contraceptifs.

17.Q :Quel est le but de toutes ces interventions ?
Il faut que toute personne dans le monde puisse utiliser la contraception! Derrière tout ceci se cache l'idée selon laquelle il faut construire un ordre mondial qui garantisse la sécurité économique dans le monde. Par leur présence et leurs engagements partout dans le monde, par leur potentiel économique, politique, scientifique, les U.S.A. s'estiment fondés à s'octroyer une mission de leadership mondial. Or à cette mission doivent être associées les nations riches et les classes riches du monde entier. Tout ce bloc constitué par les nations riches devra s'employer à contrôler le développement dans le monde en général. Or le grand risque, c'est la croissance démographique des pays pauvres. Il faut endiguer l'essor de la population pauvre. La Fondation Rockefeller va injecter des fortunes dans ce contrôle de la population pauvre.

18 Q : Quels sont les liens entre EUGÉNISME et le Contrôle des Populations ?
En 1952, John David Rockefeller Junior, fils du précédent, fonde le puissant Population Council. Cette institution privée mérite d'être mentionnée ici en raison de l'influence que le groupe Rockefeller exerce, à travers elle et jusqu'à nos jours, sur les programmes démographiques de l'ONU et de ses agences. Frederick Osborne, ancien président de la société américaine d'eugénisme, devient en 1952 le premier président de l'influent Population Council. La société américaine d'eugénisme vient s'installer dans les bâtiments du Population Council. Même s'ils ne sont pas officiels, les liens entre contrôle de la population et eugénisme sont bien présents.

http://perso.infonie.be/le.feu/ms/lilfr/texte.htm

article intégral titré :

'La face cachée de l'ONU et les mouvements antivie'.




QUESTIONS SUR LE "DROIT À L'AVORTEMENT" ?

TANT DE CHOSES SE PASSENT EN NOTRE MONDE, ET NOUS SOMMES SURPRIS, NOUS NE COMPRENONS PAS. SOUVENT NOUS NOUS POSONS DES QUESTIONS SANS POUVOIR TROUVER DE RÉPONSES.


VOICI UN MESSAGE DE QUESTIONS

En Notre Monde de nombreux pays pauvres inscrivent le droit à l'avortement dans leur législation. POURQUOI ?

Pour nous en Haiti, le premier ministre avait affirmé, lors de son discours de présentation de sa politique générale, que la planification familiale était l’un des premiers objectifs de son gouvernement:
Pourquoi cette affirmation ?
Pouvait-il ne pas la faire ?
Était-il libre devant cette déclaration ?
D’où nous vient le planning familial ?
D’où vient la pilule, qui a pris l’initiative de ces recherches et avec quelle idéologie, quel but et intention ?

Autant de questions que beaucoup ne se posent pas
et qui pourtant seraient éclairantes sur notre présent si nous avions de VRAIES réponses pour elles.

Quel rapport entre le planning familial et l'avortement, me direz vous ?

Vous trouverez ci-dessous d'autre questions encore plus "étranges" et étrangère à la mentalité ordinaire en Haiti, mais qu'il est souhaitable de se poser pour "Y voire plus clair" !

LES QUESTIONS :


Q # 1. : Qu’est-ce que le malthusianisme ?
Q # 2. : Comment, et par qui, la pensée de Malthus a-t-elle propagée ?
Q # 3 Comment le ‘principe de population’ s’est il transformé en ‘mentalité contraceptive’ ?
Q # 4 : Comment cette idée a-t-elle évolué ?
Q # 5 :Comment en arrivons nous a l’EUGÉNISME ?
Q # 6 : Comment l’eugénisme conduit-il au racisme envers les plus pauvres ?
Q # 7 : Quel regard, ces gens là portent-ils sur la Charité (chrétienne). ?
Q # 8 : Comment en arrivons nous au concept du ‘Contrôle des naissances, et quel est son discours ?
Q # 9 : Comment ces personnes veulent-elles ‘AMÉLIORER LA RACE ?
Q # 10 : Comment en arrivons nous a l’ìdée de SRÉRILISATION ?
Q # 11 : Pourquoi, ces discours font-il toujours appel à l’URGENCE ?
Q # 12 : Comment cette ‘urgence’ révèle la peur des pays riches ? Quelle est la menace pour eux ?
Q # 13 : D’où nous vient la ‘PILLULE’ ?
Q # 14 : Quel est le lien de cette ‘ÉVOLUTION’ avec l’ONU ?
Q # 15 : Comment va se faire la propagande pour le ‘contrôle des naissances’ ? Qui deviendra la ‘Planification Familiale , promue par l’ONU ?
Q # 16 : Comment ces projets sont-ils ‘scientifiquement’ préparés ?
Q # 17 :Quel est le but de toutes ces interventions ?
Q # 18 : Quels sont les liens entre EUGÉNISME et le Contrôle des Populations ?


Pous pouvez avoir le texte qui vous apportera ces réponses, en direct, (sans ces questions et en intégralité) .

http://perso.infonie.be/le.feu/ms/lilfr/texte.htm

Un texte résumé se trouve ci dessus:
http://fanmiyo.blogspot.com/2008/02/le-droit-lavortement-vient-de-loin.html


Vous pouvez trouverez sur page Web de l’auteur, Michel Schooyans à :
http://perso.infonie.be/le.feu

jeudi 21 février 2008

AVORTEMENT / RESPONSABILITÉ !

Promouvoir l'avortement, c'est renoncer à nos responsabilités


Communiqué des évêques d'Île-de-FranceAprès le lancement par le planning familial d'une campagne en faveur de l'avortement dans le métro parisien sous le slogan : « Sexualité, contraception, avortement, un droit, mon choix, notre liberté », les évêques d'Île-de-France (1) ont publié, le 22 janvier, un communiqué.


Texte de la Conférence des évêques de France

L'avortement n'est pas un épisode banal de la vie d'une femme. C'est toujours une blessure et un échec, pour les femmes, les couples et la société. Est-il responsable de la part de certains élus de soutenir une campagne de communication qui laisse croire que c'est un progrès ? Pire encore, qui en fait la promotion ? Trop de femmes se trouvent désemparées face à une grossesse mal supportée. On ne peut présenter leur détresse comme une liberté. Des associations s'efforcent de les aider à garder leur enfant et les accompagnent, quoi qu'il arrive. Elles méritent d'être soutenues. Au lieu de promouvoir l'avortement comme solution d'avenir, il est temps que tous participent résolument à la promotion d'une culture respectueuse de la vie et de la dignité des femmes.

Les évêques de la Province d'Île-de-France
(1) Les signataires sont : cardinal André VINGT-TROIS, archevêque de Paris ; Mgr Michel SANTIER, évêque de Créteil ; Mgr Michel DUBOST, évêque d'Évry-Corbeil-Essonnes ; Mgr Albert-Marie de MONLÉON, évêque de Meaux ; Mgr Gérard DAUCOURT, évêque de Nanterre ; Mgr Jean-Yves RIOCREUX, évêque de Pontoise ; Mgr Olivier de BERRANGER, évêque de Saint-Denis ; Mgr Éric AUMONIER, évêque de Versailles ; Mgr Jérôme BEAU, évêque auxiliaire de Paris ; Mgr Jean-Yves NAHMIAS, évêque auxiliaire de Paris ; Mgr Michel POLLIEN, évêque auxiliaire de Paris.

LE VIOL ET L'AVORTEMENT : QUESTIONS...

La réflexion suivante sur le viol est un résumé de plusieurs articles disponible sur le site internet www.perso.infonie.be/le.feu . Le sujet est traité sous forme de questions :
Préparation: Suzanne Daniel
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1. L’avortement ne se justifie-t-il pas en cas de viol?
Remédie-t-on à une injustice grave en commettant une injustice plus grave encore?
La femme violée doit être mieux défendue par le pouvoir judiciaire, qui doit dissuader les candidats violeurs. D'autre part, l'avortement induit un comportement peu respectueux de la femme et par là conduit à banaliser le viol (
1*).

2. Des situations exceptionnelles, comme le sida en Afrique, ou les viols en ex-Yougoslavie, ne justifient-elles pas des mesures exceptionnelles?
Il en va en matière de viol un peu comme en matière de sida. La lutte contre le sida, avec sa publicité tous azimuts pour le préservatif, sert d'autres causes que celle de la santé1. Le malade du sida est parfois considéré moins comme une personne ayant besoin d'être soignée que comme un être dont d'autres se servent pour livrer une autre bataille. L'enjeu de cette bataille, c'est le dévergondage massif d'une jeunesse dont on abuse physiquement et psychologiquement; c'est la transformation du monde en un immense lupanar.
De même pour le viol. Ainsi qu'on l'a vu récemment à l'occasion des viols commis en ancienne Yougoslavie, la lutte contre le viol sert d'autres causes que celle des femmes violées. Les victimes du viol sont moins considérées comme des personnes qui doivent être
aidées que comme des êtres dont on se sert pour forcer la banalisation de l'avortement.
Dans les deux cas, fait-on valoir, "on n'a pas le choix" : ici, il y a "situation de détresse" ; là "situation d'urgence". La liberté - assure-t-on - n'a plus de place : il faut s'incliner devant les pourcentages et devant les situations. Ces situations sont tellement contraignantes que tout devient soudainement permis.


3. Face au nombre de viols, la possibilité d'avorter est une sécurité pour la femme.
En 1990, il y a eu cent mille viols aux États-Unis. Cela représente 6 % d'augmentation par rapport à l'année précédente, et 12 viols à l'heure… La libéralisation de l'avortement crée une mentalité de violence où le plus fort a le droit pour lui, et où le plus faible ne peut pas résister au plus fort. Par là, elle conduit à banaliser le viol. C'est pourquoi, d'une façon générale, cette libéralisation tend inévitablement à exposer davantage encore les femmes à l'emprise des hommes principaux bénéficiaires de ces législations.
(2*)
On peut aussi citer l'histoire d'une jeune femme, arrivée en Belgique sans grands moyens. Avant de quitter son pays natal, elle avait été violée. Elle s'est trouvée enceinte et a décidé de garder l'enfant. Le violeur court toujours. Or plusieurs années après, cette femme a rencontré l'homme de sa vie; elle s'est mariée et son mari a même reconnu l'enfant dont il n'était pourtant pas le père. Depuis, ce couple heureux a eu plusieurs enfants…

4. Ne peut-on observer qu'une des causes fréquentes de l'avortement, c'est que le père ne veut pas assumer ses responsabilités vis-à-vis de l'enfant?
Ce fait met en relief une certaine lâcheté masculine,
(3*) et la complaisance discriminatoire de la loi vis-à-vis des hommes. Du reste, plus généralement, une des causes fréquentes de l'avortement, c'est que le père ne veut pas assumer ses responsabilités vis-à-vis de l'enfant.
Est-ce une raison pour encourager les femmes à avorter ? La loi, qui doit protéger l'enfant, doit également protéger sa mère et toute femme. Les femmes en difficulté
(4*) n'attendent pas qu'on supprime leur enfant, mais qu'on les aide. Par notre attitude d'accueil, nous pouvons contribuer à faire de toute maternité une source de grande joie.

5. Le droit d'avorter, le droit pour les femmes de disposer librement de leur corps n'est-il pas une revendication essentielle du féminisme?
Le comble du "machisme", c'est que les hommes fassent main basse sur l'intelligence et la volonté des femmes en amenant celles-ci à devenir un objet de consommation sexuelle.
(5*)
Ce même "machisme" intériorisé par les femmes incline du reste celles-ci à désirer leur "hormonisation", leur mutilation voire leur "dématernisation", c'est-à-dire la neutralisation de leur inclination maternelle. Déjà, dans certains milieux, il en va pour la stérilisation comme il en va, dans plusieurs pays d'Afrique ou du Moyen-Orient, pour l'excision : les femmes qui sont stérilisées finissent par montrer du doigt celles qui ne le sont pas!

6. La libéralisation de l'avortement ne doit-elle pas être considérée comme une étape importante dans la longue marche des femmes vers leur libération ?
a) Avec les enfants non nés, les grandes victimes de l'avortement sont les femmes, meurtries dans leur corps et dans leur âme; les grands bénéficiaires des avortements, ce sont les hommes et ceux qui tirent un profit financier ou autre de ces opérations. La revendication de l'avortement libéralisé, voire libre sans plus, met dramatiquement en lumière les tendances phallocratiques de notre société.
(6*)
b) Cette revendication montre une fois de plus que des femmes peuvent se rendre complices objectives des hommes qui s'ingénient à les exploiter. C'est en effet par un affreux paradoxe que des femmes s'associent à cette revendication. Ce sont en effet des hommes qui, insidieusement, mettent en avant de prétendus «droits» de la femme, alors qu'ils visent, eux, à maintenir sur celle-ci leur insouciante domination.

lundi 11 février 2008

L'AVORTEMENT MENACE POUR LA PAIX DU MONDE

L’avortement : une des plus grande menace pour la Paix du monde !

Quelques messages concernant le Rosaire de l’Enfant à Naître.

Le 7 Octobre 1997, fête du Très Saint Rosaire – Notre Dame vient vêtue de Blanc. Devant Elle, suspendu en l’air un chapelet inhabituel. Elle dit : « Je viens pour glorifier Jésus, mon Fils. Le chapelet que vous voyez est le moyen du ciel qui vaincra le mal de l’avortement. Le Ciel pleure sur les conséquences de ce grand péché. L’histoire et l’avenir des nations ont été changées à cause de cette atrocité contre le don de la vie qui vient de Dieu… En ce jour de fête, j’appelle tous mes enfants à s’unir dans mon Cœur… Prenez part à la flamme de mon Cœur. Soyez unis dans l’amour et la prière du Rosaire. On peut combattre les avortements avec vos efforts et ma Grâce. »
La Sainte vierge à ajouté : « C’est une grâce attachée à ce Rosaire particulier. Il devrait toujours servir pour prier contre l’avortement. Veuillez le faire savoir s’il vous plaît. Vous pouvez avoir confiance dans ce que je vous ai donné, ce chapelet et les promesses qui y sont attachées. N’Hésitez pas à propager ce message. »
Octobre 2001, Jésus dit : « Je vous dis solennellement de considérer l’avortement comme une face du mal et un ennemi pour la sécurité du monde. Vous n’aurez pas la vraie paix tant que l’avortement ne sera pas aboli… Répandez la dévotion du Rosaire de l’Enfant à naître, car l’ennemi aimerait répandre le germe de la guerre. Faites que cette dévotion d’infiltre dans les cités, les nations et le cœur du monde. Lorsque vous dites cette prière spéciale, vous combattez la guerre dans le sein de la mère et la guerre dans le monde. Je ne me lasse jamais de l’écouter. C’est un baume pour mon Cœur blessé. Plus l’homme essaye de devenir Dieu, plus il sera humilié. Plus l’humanité assume le rôle de donneur et de preneur de vies, plus l’égoïsme et la haine augmenteront dans les cœurs… Je suis venu pour vous demander de tuer la vie que j’ai placée tendrement dans le sein. Chaque vie qui est éteinte change le monde à jamais … Il faut que vous sachiez que chaque Messe à laquelle vous assistez, chaque communion que vous recevez, chaque heure sainte que vous faites, chaque prière ou rosaire que vous récitez, affaiblit pour toujours l’ennemi dans une âme quelque part dans le monde. C’est le chemin de la Victoire, petit à petit… La guerre dans laquelle vous vous engagez n’est pas pour gagner une propriété ou même des vies. Il s’agit des âmes. C’est le combat du bien contre le mal. »

29 mai 2002, Jésus dit : « Je suis venu parler, en public, du Rosaire de l’Enfant à Naître. Il s’agit d’un grand cadeau du Ciel. Ma Mère a conçu ce chapelet Elle-Même et il est maintenant reproduit avec son accord. Beaucoup de promesses importantes accompagnent ce chapelet unique qu’Elle a conçu. »

Réflexion et transcription :Suzanne Daniel

CHAPELET POUR LA VIE

POUR VAINCRE L’AVORTEMENT, NOTRE DAME DONNE AU MONDE
« LE ROSAIRE DE L’ENFANT À NAITRE ».
présentation:
Il y a, semble-t-il, de nombreuses révélations privées à notre époque. Ainsi, nous pouvons dire que nous ne sommes pas privés de révélation. Surtout si elles n’ont rien de contraire à la RÉVÉLATION Biblique ou Évangélique, elles sont une invitation spéciale dans l’urgence de conversion de NOTRE TEMPS et de ‘NOTRE’ MONDE !
Les ‘Temps Nouveaux’, inaugurés avec la Médaille Miraculeuse (1830), confirmés à la Grotte de Massabielle (1858) dont le message central de « l’Immaculée » à Bernadette est : « conversion, prière, pénitence » n’ont cessé de se dérouler dans un combat spirituel mondial à la fois caché et visible.
L’invitation à la prière concernant la situation mondiale de l’avortement, ci-dessous, est certainement Providentielle; il me plaît, en ce jour du 150ème anniversaire des apparitions de Notre Dame à Lourdes, de relayer l’invitation suivante et de la partager avec vous sur ce blog :

POUR VAINCRE L’AVORTEMENT, NOTRE DAME DONNE AU MONDE
« LE ROSAIRE DE L’ENFANT À NAITRE ».


Présentation et transcription :Suzanne Daniel.
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« Le Rosaire de l’enfant à naître »

Ce chapelet d’un modèle particulier, a été donné au monde par la Sainte Vierge, pour vaincre l’avortement.
C’est à Maureen Sweeney-Kyle de Cleveland, Ohio, aux États-Unis que Notre Dame est apparue, portant ce chapelet.
Ce chapelet se présente avec un crucifix doré et brillant. Les grains du Notre Père sont des gouttelettes de sang en forme de croix. Les grains des Je Vous salue Marie sont des larmes bleues pâles avec des bébés à naître à l’intérieur. C’est un chapelet réalisé à la main, fragile comme l’est la vie.
Les apparitions à Maureen de Jésus, de la Sainte Vierge, de nombreux saints, sont presque quotidiennes depuis 1985. La voyante est une grand-mère effacée. Ses quatre directeurs spirituels qu’elle a eus tout au long des vingt dernières années sont tous des experts en théologie mariale.
Le 2 juillet 2001, Notre Dame déclare à Maureen « Je t’affirme, ma fille, que chaque Je vous salue Marie, prié avec un cœur aimant délivrera, de la mort par l’avortement, l’une de ces vies innocentes. Quand vous dites ce rosaire, rappelez vous Mon Cœur Immaculé, affligé de voir le péché de l’avortement qui se fait à chaque instant. Je vous donne ce sacramental spécial (qui doit être béni par un prêtre) pour guérir mon Cœur Maternel. »

Ce chapelet est à dire comme un chapelet habituel avec les Notre Père, les Je vous salue Marie et les Gloire au Père…
En commençant :
« Céleste Reine, avec ce chapelet, nous relions tous les pécheurs et toutes les nations à votre Cœur Immaculé».
Après le Signe de la Croix :
« Père Céleste, en ce temps de crise mondiale, permettez à chaque âme de trouver la paix et la sécurité dans Votre Divine Volonté. Donnez à chaque âme la grâce de comprendre que Votre Volonté est le Saint Amour dans le moment présent. »
« Père bienveillant, éclairez chaque conscience pour qu’elle reconnaisse quand elle ne suit pas votre Volonté. Accordez au monde la grâce de changer et le temps de le faire. Amen »
« Divin Enfant Jésus, en priant ce rosaire, nous te demandons d’enlever du cœur du monde le désir de commettre le péché de l’avortement. Enlève le voile de tromperie que Satan a placé sur les cœurs qui décrivent la promiscuité comme une liberté et révèle l’esclavage du péché. »
Puis le Je crois en Dieu et la suite habituelle … Et après chaque dizaine :
« Protège et sauve l’Enfant à Naître ! »

(N.B. : si vous n’êtes pas en possession du chapelet tel que décrit ci-dessus, Marie sera quand même Heureuse d’accueillir votre prière du cœur sur un chapelet ordinaire…)
Présentation et transcription :Suzanne Daniel

mercredi 6 février 2008

L'HOMME ET L'AVORTEMENT.

Cet article exprime la réelle discrimination envers l'homme comme conséquence du " droit à l'avortement". Les droits de l'homme (du père) sont parfois totalement niés. Sont invoqués ses seuls devoirs... quand l'enfant est là ! C'est un des points ignorés dans les projets de lois envisagés pour Haiti. (Note de Suzanne Daniel)
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Le jeudi 31 janvier 2008
Un inconvénient de l’avortement libre
Hubert Larocque, Gatineau, Canada


Toutes les questions touchant à la vie humaine sont complexes et ne peuvent recevoir de réponses simplistes. Le jugement de la Cour suprême, dont on célèbre les vingt ans, est simpliste et dangereux en ce sens qu’il ne considère que le droit de la femme.

Ce n’est pas parce que la femme porte et met au monde l’enfant qu’elle est la seule concernée. Dans une vision humaine globale, l’enfantement est une question d’humanité avant d’être une question de femmes. C’est le renouvellement des générations, la continuité de la vie qui est en cause. L’homme doit y être considéré à parts égales, faute de quoi on retombe dans un âge primitif.
Les conséquences de l’avortement libre sont d’accorder à la femme un droit de vie et de mort sur l’enfant, d’exclure totalement l’homme du processus, sauf pour l’impulsion première, bref de substituer au pater familias romain une mater familias absolue qui installe un matriarcat de fer.
En rompant les liens idylliques, sentimentaux et moraux qui unissaient l’homme et la femme, le féminisme a compromis l’équilibre sur lequel reposait l’humanité, et ouvert pour l’homme une ère de détresse et d’agonie. C’est aussi la mort de l’enfant.
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Article accessible au lien suivant :
http://www.cyberpresse.ca/article/20080131/CPOPINIONS02/80131039/6732/CPOPINIONS

L'avortement, un droit à questionner

Un article qui nous vient du Québec, fruit d'un pays "libéré" au niveau de l'avortement. (Note de Suzanne Daniel)
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Dans notre société québécoise qui s'est détachée de l'entière vérité, des femmes et des hommes célèbrent le 20e anniversaire de la décriminalisation de l'avortement qui banalise, généralise l'avortement au point d'en dénombrer 30 000 par an. Ces personnes s'inquiètent que le Gouvernement conservateur vienne à accorder des droits au fœtus!

Devant ce fait, en tant que professionnelle de la santé, je ne puis taire ce questionnement : que faudra–t-il à notre peuple pour en arriver à plus de respect de l'enfant à tous les stades de son développement intra-utérin? La défense de la vie, dès sa conception, est pourtant la base de tous les autres droits fondamentaux. Mépriser cette vérité ayant valeur universelle de principe, c'est acheminer notre peuple vers la déshumanisation. C'est dé-goûter d'être véritablement homme ou femme en s'arrogeant le droit divin entendu au plus intime de soi : Ne tue pas! Respecte la vie! C'est une des lois immuables de la Charte divine que nous avons tous — croyants ou non — la responsabilité d'assumer pour être et aimer dignement.
Nous reconnaissons, aujourd'hui, que 36,9 avortements pour 100 naissantes vivantes au Québec signifie un réel et grave échec de la Santé publique qui n'a su faire découvrir aux adultes et aux jeunes comment respecter leur intégrité sexuelle et s'acheminer vers la maturité de l'amour. On s'est limité à transmettre l'héritage des contraceptifs et des abortifs. La philosophie du temps proposait que l'on rejette toutes limites aux droits sexuels et que l'on propose le paradigme de la réduction des méfaits qui déresponsabilise nos leaders (professionnels de la santé, juges, politiciens, etc.). Quels graves enjeux pour notre société? La solution à la prévention de l'avortement n'est pas la contraception offerte par les infirmières comme le suggère madame Lysiane Gagnon, auteure de l'article : «Du fœtus au bébé», paru dans le journal La Presse de Montréal, le 29 janvier 2008.
La contraception et l'avortement relèvent de la même logique d'une liberté erronée. Les faits ne cessent de nous le démontrer. Les professionnels de la santé ont mieux qu'à être des dépanneurs sexuels. Pour protéger et la santé de la femme et la vie de l'enfant, ils ont, à mon avis, à éduquer hommes et femmes, adultes et jeunes, au respect de l'intégrité de leur corps, à leur apprendre à gérer leur fertilité par la découverte de leurs périodes de fertilité et d'infertilité et à les soutenir dans le difficile apprentissage de l'amour vrai.
Contrairement à l'opinion générale, les jeunes sont ouverts à une éducation de la maîtrise de la fécondité. C'est ce qui m'a été donné de constater pendant 10 ans, en milieu collégial, dans le cadre du cours «Fécondité, santé et autonomie». Les jeunes, en grand nombre, ont exprimé à plusieurs reprises ceci : «Pourquoi nous a-t-on parlé que de contraception, d'avortement et de MTS, au moment où nous étions adolescent(e)s? Pourquoi nous a-t-on fait peur face à notre fertilité au lieu de nous apprendre à apprécier sa richesse et à bien la gérer? Aujourd'hui, nous sommes appelé(e)s à nous reconstruire de A à Z». Pour que vienne le jour où nous respecterons l'intégrité de l'homme et de la femme et le droit de l'enfant à naître, nous avons d'urgence à favoriser un véritable débat sur les droits sexuels énoncés par la Charte des droits et libertés derrière laquelle se protège notre société permissive. Et encore, nous avons à découvrir ou redécouvrir ce qu'est une véritable éducation à l'amour et à la sexualité favorisant chez l'homme et la femme, une démarche d'intégration.

Solange Lefebvre-Pageau, inf. M.Sc Directrice du Centre de recherche et d'éducation à la vie familialeMontréal
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article au lien suivant :
http://www.cyberpresse.ca/article/20080206/CPSOLEIL/80205075

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adresse du Site de Mme Lefebvre-Pageau ,
très recommandé :

http://www.recheducfamille.qc.ca/

vendredi 1 février 2008

L'AVORTEMENT EST TOUJOURS UN DRAME


Communiqué de Mgr Gilbert Aubry ,
ÉVÊQUE DE LA RÉUNION.

ROME, Jeudi 31 janvier 2008 (ZENIT.org) - Nous publions ci-dessous un communiqué de Mgr Gilbert Aubry, évêque de La Réunion, sur le drame de l'avortement et la nécessité urgente « d'interpeller des consciences et l'opinion publique ».

FAIRE REUSSIR LA VIE !
J'ai donné mon accord pour faire partie du Comité de Soutien de « la marche pour la vie » qui s'est déroulée à Paris dimanche dernier 20 janvier. En effet, il est grand temps de s'interroger sur le fonctionnement et l'utilisation de la loi concernant l'avortement provoqué. Il s'est créé une mentalité qui assimile souvent l'avortement à la contraception. Il s'agit d'interpeller des consciences et l'opinion publique.

La vie humaine est une vie humaine dès le premier instant de la conception dans le sein maternel. C'est toute la personne humaine qui est déjà dans la première cellule, dans l'embryon puis le fœtus. Cet être humain sans défense a le droit de mûrir, de naître et de vivre. C'est donc notre devoir de protéger la vie humaine en développant les conditions de sa réussite. Faire réussir la vie !

En 1995, le Conseil Permanent de la Conférence des Evêques de France avait déjà affirmé : « Nul ne peut déclarer droit humain ce qui implique un déni d'humanité. Les dispositions législatives [...] qui dépénalisent dans certaines conditions l'avortement provoqué, ne sauraient être interprétées comme exprimant ou créant un droit ». En rigueur de terme, contrairement à ce qui se dit dans le langage courant, il n'y a pas de « droit à l'avortement ». Par contre, il y a un droit des femmes en détresse à être soutenues et aidées pour échapper aux contraintes qui peuvent les conduire à ne voir d'autre issue à leur situation que l'avortement.

L'avortement est toujours un drame pour la femme concernée, pour l'être humain détruit, pour la société. Il faut donc travailler en amont pour mettre en œuvre les moyens nécessaires à la vie et à la santé, pouvoir travailler, disposer d'un toit, fonder une famille dans un climat de respect des personnes, de paix et de sécurité. Les femmes qui envisagent l'avortement doivent pouvoir compter sur un réseau de soutiens affectifs et effectifs grâce à des personnes qualifiées : réfléchir sur la vie, sur leur vie et s'entraider. L'Eglise, pour sa part, y travaille régulièrement.
S'il y a malheureusement avortement, l'acte sera toujours grave. Mais la responsabilité sera graduée selon les personnes et ce qu'elles ont vécu. Il faut toujours distinguer l'acte et la personne. La femme qui connaît le drame de l'avortement doit toujours être accueillie et ne pas être jugée. Il s'agit de l'aider, toujours dans un réseau de relations, à surmonter la situation en assumant les conséquences de son geste souvent à l'origine d'un traumatisme. Hélas, dans la plupart des cas, c'est la solitude.


En définitive, quelle idée nous faisons-nous de la sexualité humaine ? Quel sens à la sexualité ? Dans une société hyper érotisée, où l'on confond liberté et licence, où certains revendiquent le « droit » à la perversité, où des adolescents réalisent leur propre film porno sur téléphone portable, faire l'apologie du « droit à l'avortement » c'est faire sauter encore un peu plus les repères dont toute société a besoin si elle ne veut pas se détruire. Une personnalité comme le Dalaï-Lama affirme d'une manière forte : « l'avortement est un meurtre ».

A La Réunion, selon les critères de l'INSEE, le nombre d'IVG a tendance à diminuer depuis dix ans avec un maximum atteint de 4827 IVG en 1994. En 2004, il y a eu 4264 IVG pour 14545 naissances et en 2005, 4518 IVG pour 14610 naissances. Mais une étude de la DRASS souligne que « la part des IVG de mineures dans le nombre total d'IVG a presque doublé, de 6,2% en 1996 à 11,3% en 2004 ». C'est alarmant quant aux conséquences ! N'oublions pas que l'IVG est un avortement. Avec des approches différentes, n'y aurait-il pas moyen de rechercher et de promouvoir un langage dynamisant sur la vie, le couple, la famille, la société... pour donner à nos jeunes envie de vivre avec une parentalité responsable ? Il nous faut tous travailler à faire reculer le fléau de l'avortement par l'éducation et la responsabilité et faire reculer les détresses qui empêchent de faire réussir la vie dans l'intégralité de l'amour humain. Avec beaucoup d'amour et de miséricorde.
Le 22 janvier 2008
Monseigneur Gilbert AUBRY